Jeudi 11 novembre 2021, aux Cinéaste pour un film "Exposition sur grand écran"
Les Tournesols
Nous étions 72, ce 11novembre pour nous ensoleiller notre regard avec le film sur les tournesols.
L'ensemble des tableaux étudiés se composait des fleurs dans les vases. Les paysages et fleurs seules en étaient majoritairement exclus.
Vincent a peint plusieurs variétés de fleurs lorsqu'il était à Paris. Il a découvert les tournesols en arrivant dans le midi.
L'ensemble des tableaux réunis nous a montré que loin de la spontanéité apparente de ses différentes versions des Tournesols, une préparation avec un dessin au fusain a été retrouvée sous la couche picturale par la réflectographie aux infra-rouges.
La touche est vigoureuse et les empâtements bien présent. Malheureusement les pigments se sont modifiés avec le temps et les couleurs ont pâli comme certaines laques rouges, les jaunes de chrome ses sont assombri.
On comprend aussi qu'il a utilisé certains de ses tableaux pour en faire de nouvelles versions. C'est ainsi qu'en retravaillant, il cherchait de nouvelles façon de mettre en œuvre ses pensées.
Les premières souveraines représentées étaient épouses de souverains régnants. L'impératrice Théodora et sa cour en 527, avec pour message la soumission du pouvoir temporel au pouvoir spirituel par l'offrande présentée. Les portraits d'Éléonore de Tolède exposent l'image du pouvoir, en retrouvant par la richesse du costume, le prestige de sa naissance terni par un mariage moins prestigieux.
Pour Marie-Antoinette, le message sera plus politique. Si sur les premiers portraits, la reine apparaît dans la somptuosité du vêtement, les derniers tableaux la montreront au milieu de ses enfants afin que son rôle de mère attentive et aimante efface la frivolité des premières années.
Pour la première fois avec ce tableau de Jean Fouquet, la favorite royale est reconnue aux yeux de tous comme telle. Agnès Sorel sera le modèle de cette vierge à l'enfant.
Pour le tableau des "deux femmes au bain", Gabrielle Destrée, enceinte d'Henri IV, montre son espoir de se faire épouser et ainsi de voir son enfant légitimé. Pour Madame de Pompadour, le message est la culture. Toujours une bibliothèque en arrière-plan et, l'âge venant, l'activité de la tapisserie démontre sa maturité.
La nourrice, ne peut qu'une activité féminine. La représentation de la vertu apparait dans l'ordre et les activités demandant de la concentration comme la dentelle. Le désordre et l'oisiveté sont bannis. La jeune fille dans la cuisine est bien jolie et pourrait aussi symboliser la rigueur morale face à la tentation. La laitière de Vermeer devient un monument de dignité et de valorisation du travail.
Les ouvrières au XIXe peu représentées dans la peinture. Le travail en ville, en plus des petites vendeuses, l'entretien du linge avec les repasseuses dont dans le Picasso, on montre le poids de la charge trop pesante du travail. Le travail à façon, à domicile est la plus humble des conditions de travail, payées à la tâche.
L'enseignement a depuis longtemps été vu comme essentiellement féminin, avec un lien avec les "Éducations de la Vierge". Au XXe siècle des professions apparaissent. L'infirmière et la secrétaire.
Passant d'un rôle de soutien moral et d'aide aux besoins quotidiens, le métier devient plus technique. La secrétaire va être représentée comme une sorte de liberté par rapport à l'épouse. L'une sort l'autre reste à la maison.
Une superbe conférence qui a enthousiasmé le public. Une qualité des illustrations parfaite accompagnés par des propos riches d'enseignement et présenté avec ce que l'on pourrait croire être de la facilité mais qui est obtenue par un rigoureux travail de préparation.
Merci et nous attendons votre prochaine conférence qui viendra clore notre saison.
ML
